Dans les allées du Parc des Expositions de la Porte de Versailles, un fantôme va bientôt reprendre vie. Du 14 au 20 octobre 2024, Tesla, l’enfant terrible de l’automobile, fera son grand retour au Mondial de l’Auto de Paris après six ans d’absence. Un come-back qui promet d’être électrique, au propre comme au figuré.
La dernière apparition de Tesla au salon parisien remonte à 2018. À l’époque, la marque californienne avait fait sensation avec le lancement de la Model 3, véritable cheval de Troie de l’électrification massive. Six ans plus tard, le paysage automobile a bien changé, et Tesla avec lui.
En 2024, c’est en conquérant que Tesla revient fouler le sol parisien. La Model Y, devenue entre-temps le véhicule le plus vendu au monde, toutes motorisations confondues, trônera en bonne place sur le stand. Un symbole fort de la révolution silencieuse opérée par la marque d’Elon Musk.
Mais Tesla ne compte pas se reposer sur ses lauriers. La Model 3 remaniée, les luxueuses Model S et Model X seront également de la partie, témoignant de l’évolution constante de la gamme. Pourtant, c’est bien le Cybertruck qui risque de voler la vedette.
Ce pick-up électrique aux lignes brutales, véritable OVNI dans le paysage automobile, cristallise toutes les attentions. Avec ses trois tonnes et ses 6,5 mètres de long, le Cybertruck n’est pas qu’un véhicule, c’est une provocation sur roues. Un pari osé qui rappelle que Tesla n’a rien perdu de son audace originelle.
Mais le constructeur californien ne se contente plus de faire rêver les amateurs d’automobiles. Tesla entend bien montrer qu’il est devenu un acteur incontournable de la transition énergétique dans son ensemble. Les tuiles solaires de Tesla Energy et la présentation de son réseau de Superchargeurs – 2 800 bornes rien qu’en France – témoignent de cette ambition globale.
L’attraction la plus inattendue du stand Tesla pourrait bien ne pas avoir de roues. Optimus, le robot humanoïde de « génération 2 », fera ses premiers pas en public. Une incursion dans le domaine de la robotique qui en dit long sur les ambitions d’Elon Musk, bien décidé à ne pas cantonner Tesla au seul secteur automobile.
Ce retour en force de Tesla au Mondial de l’Auto intervient dans un contexte particulier. L’industrie automobile traditionnelle, longtemps sceptique face à l’électrification, a fini par emboîter le pas au trublion américain. La concurrence s’est intensifiée, notamment avec l’arrivée en force des constructeurs chinois sur le marché européen.
Face à cette nouvelle donne, Tesla semble vouloir réaffirmer sa position de leader et d’innovateur. La présence d’Optimus sur le stand n’est pas anodine. Elle rappelle que l’ambition de Tesla va bien au-delà de la simple production automobile. C’est toute une vision du futur, mêlant intelligence artificielle, robotique et énergie propre, que la marque entend promouvoir.
Pour les constructeurs traditionnels, ce retour de Tesla sonne comme un défi. Comment rivaliser avec une entreprise qui, en l’espace de quelques années, est passée du statut de start-up ambitieuse à celui de géant industriel valorisé à plusieurs centaines de milliards de dollars ?
Le public, lui, ne boudera certainement pas son plaisir. Entre curiosité pour le Cybertruck, fascination pour Optimus et intérêt pour les dernières évolutions des modèles emblématiques de la marque, le stand Tesla risque d’être l’un des plus fréquentés du salon.
Alors que le compte à rebours est lancé avant l’ouverture du Mondial de l’Auto 2024, une question demeure : Tesla parviendra-t-il à créer le même électrochoc qu’en 2018 avec la Model 3 ? Une chose est sûre : le retour du phénix électrique à Paris ne laissera personne indifférent.
Dans les couloirs du Parc des Expositions, on murmure déjà que cette édition 2024 du Mondial de l’Auto pourrait bien marquer un tournant dans l’histoire de l’automobile. Et Tesla, fidèle à son habitude, semble bien décidé à en être l’acteur principal.