Toyota se tient prêt à réduire de 100 % les émissions de CO2 de tous ses véhicules neufs d’ici 2035 en Europe de l’Ouest.

Lors du Kenshiki Forum organisé cette semaine, Toyota Motor Europe (TME) a présenté à la presse l’actualité de sa stratégie commerciale européenne, sa vision, ses nouveaux produits et ses évolutions technologiques. Kenshiki signifiant discernementclairvoyance en japonais, l’édition de cette année portait principalement sur l’engagement de TME envers la neutralité carbone, l’accélération de son programme d’électrification et son rôle actif dans l’édification d’une économie de l’hydrogène.

Durant la conférence plénière, les dirigeants de Toyota ont expliqué la stratégie mise sur pied par l’entreprise pour atteindre le plus vite possible la neutralité carbone, tout en minimisant le CO2 émis entre-temps.

Pour y parvenir, l’entreprise compte accélérer l’électrification de sa gamme et proposer à l’ensemble de sa clientèle un choix diversifié de motorisations à faibles émissions.

Dans les prochaines années, Toyota va commercialiser un nombre croissant de véhicules zéro émission (ZEV) pratiques et abordables, à commencer par le bZ4X annoncé dernièrement. En 2030, les ZEV devraient représenter au minimum 50 % des ventes en Europe de l’Ouest, voire davantage si la demande le justifie – Toyota se donnant les moyens d’augmenter la production.

À ce sujet, Gerald Killmann, Vice-président de la R&D chez TME, a communiqué de plus amples détails sur la stratégie de Toyota à l’égard des batteries, dans la foulée de l’annonce internationale d’un investissement de 11,5 milliards d’euros dédié aux batteries.

La production en série de la première batterie Ni-Mh bipolaire au monde a débuté. Outre le fait qu’elle nécessite moins de minéraux précieux, elle est moins coûteuse à fabriquer et offre une densité de puissance double de celle d’une batterie Ni-Mh ordinaire.

En appliquant ces mêmes techniques aux batteries Li-ion et tout en continuant d’améliorer l’efficacité énergétique des véhicules, Toyota espère, dès la seconde moitié de la décennie 2020, réduire de 50 % le coût unitaire des batteries sans pénaliser l’autonomie. Les véhicules électriques deviendront ainsi plus abordables.

Concernant l’arrivée très attendue des batteries tout-solide, Gerald Killmann a confirmé que, faisant suite aux essais de prototypes effectués l’an dernier, elles seront probablement introduites dans un premier temps sur les véhicules hybrides auto-rechargeables avant un déploiement à plus grande échelle, notamment sur les véhicules 100 % électriques afin d’offrir plus de puissance et d’autonomie, de pair avec des temps de charge raccourcis.