Le moteur 1,2 litre PureTech du groupe Stellantis, autrefois salué pour ses performances et son efficacité, est aujourd’hui au cœur d’une tempête médiatique en raison de problèmes de fiabilité persistants. Si les versions récentes semblent avoir corrigé les défauts, les anciens modèles continuent de causer des soucis majeurs aux propriétaires, avec des coûts de réparation pouvant atteindre des sommets.
Des problèmes de fiabilité bien documentés
Lancé en 2012, le moteur trois cylindres 1,2 litre PureTech a rapidement été pointé du doigt pour ses défauts, notamment une surconsommation d’huile et une détérioration prématurée de la courroie de distribution. Ces problèmes ont entraîné des pannes parfois avant les 100 000 km, laissant de nombreux propriétaires avec des véhicules inutilisables.
Stellantis a réagi en modifiant la conception de la courroie en juillet 2022 et en étendant la garantie à 10 ans ou 175 000 km en mars 2024. Cependant, ces mesures ne couvrent pas tous les véhicules, notamment ceux dépassant ces limites ou ne disposant pas d’un carnet d’entretien complet.
Un remplacement du moteur hors garantie : une facture salée
Pour les propriétaires non éligibles à la garantie, le remplacement du moteur peut devenir un véritable cauchemar financier. Le coût d’un moteur neuf varie entre 3 000 et 6 000 euros, selon la version (100, 110 ou 130 ch). En ajoutant les frais de main-d’œuvre, la facture totale peut facilement dépasser les 10 000 euros. Une somme qui pose un dilemme aux propriétaires : investir dans des réparations coûteuses ou vendre leur véhicule à perte.
Stellantis tourne la page du PureTech
Face à la mauvaise réputation du PureTech, les marques du groupe Stellantis ont progressivement abandonné cette appellation. Peugeot a été la première à retirer le nom de son configurateur en septembre 2024, suivie par Citroën et DS. Seules quelques exceptions subsistent, comme la Citroën C5 X et la C4 restylée dans leur version 130 ch.
Cependant, la fameuse courroie de distribution immergée dans l’huile, source de nombreux problèmes, reste présente sur certains modèles récents, comme la Peugeot 208, l’Opel Corsa ou le Jeep Avenger.
Une nouvelle génération pour regagner la confiance
Stellantis a entièrement revu le moteur 1,2 litre pour les nouveaux modèles, comme la Citroën C3 ou le Jeep Avenger. La courroie a été remplacée par une chaîne, et des améliorations ont été apportées pour résoudre les problèmes de surconsommation d’huile. Cette troisième génération, bien que portant toujours le code EB2, est considérée comme un nouveau départ.
Par ailleurs, ce moteur sert de base aux versions hybrides légères 48 V de nombreux modèles Stellantis, offrant une alternative économique aux hybrides rechargeables et aux véhicules 100 % électriques.
Le moteur 1,2 litre PureTech reste un sujet sensible pour Stellantis. Si les nouvelles versions promettent une meilleure fiabilité, le groupe doit encore regagner la confiance des clients, notamment sur le marché de l’occasion. En attendant, les propriétaires des anciens modèles doivent faire face à des coûts de réparation exorbitants, rappelant l’importance d’une maintenance rigoureuse et d’une garantie étendu
Stellantis est désormais attendu au tournant pour prouver que les leçons du passé ont été tirées et que ses moteurs peuvent à nouveau être synonymes de fiabilité et de performance.